IV Où en est la station aujourd'hui?
I - Comment fonctionne la station aujourd'hui et dans quel état est la fréquentation touristique?
1) Le personnel
Photo : Equipe jusqu'à décembre 2008
Equipe à partir de janvier 2009 :
Eric Diot, chef technicien aussi et à l'Aigoual depuis sa sortie d'école en 1992 (E.N.M. aussi)
En plus de ces 7 personnes :
Delphine Bourrié employée par la Communauté des Communes de l'Aigoual, qui intervient dans le cadre de l'exposition pour gérer la boutique principalement. Mais elle participe aussi avec nous à la gestion du météosite et à la promotion.
Autre facette, le centre de test expérimental, dont Christian Pialot est responsable qui fonctionne actuellement au ralenti et essentiellement l'hiver pour les mesures de givre.
L'autre financement provient aussi de la Communauté de Communes de l'Aigoual, puisque les recettes effectuées à la boutique, gérée par la CCA, sont réinvesties dans l'exposition pour entretenir, renouveler et enrichir les outils et supports.
3) Le
tourisme
Le tourisme est un peu le poumon de l'Aigoual, car au fil du temps, c'est en grande partie grâce à lui que la station est restée habitée. L'exploiter est donc vital,
ce qu'ont bien compris les autorités locales et le personnel de la station. Cependant, malgrè une période de prospérité de la fréquentation touristique, on peut constater aujourd'hui que cette
dernière est en décroissance. Pour mettre en évidence ce problème majeur, ainsi que ceux qui l'entourent nous avons pris contact avec l'office du tourisme de Valleraugue, ainsi qu'avec Delphine
Bourrié qui elle a pu nous donner les études sur la fréquentation de l'exposition depuis 2005. Nous nous sommes également basé sur le bulletin municipal de
Valleraugue.
Etude interne sur les passages des visiteurs à l'office du
tourisme.
Ce que nous pouvons constater dans un premier temps
en se basant sur la première étude, est que la fréquentation de l'office de tourisme de Valleraugue, n'a cessé d'augmenter de 1997 à 2002 (le véritable point de départ de cette croissance serait
à partir de la fin des années 80). On peut par exemple constater une augmentation de la fréquentation de 15% entre 1997 et 1998 pour les deux mois d'été. De 1999 à 2002, elle a été d'environ 31%.
On peut donc conclure sur le fait que jusqu'en 2002, les principales structures rurales d'informations touristiques sont de plus en plus consultées, et ça pas seulement les deux mois d'été, mais
également les autres périodes de l'année : par exemple pour le seul mois d'octobre où l'affluence a plus que doublé entre 1999 et 2002. Ce qui montre un véritable effort des autorités locales, et
des associations, pour à la fois investir dans le tourisme estival et diversifier les activités touristiques tout au long de l'année, afin d'obtenir une fréquentation continue. Pour le mois
d'octobre par exemple c'est la valorisation des produits du terroir de saisons avec les champignons, les oignons où les pommes qui attirent beaucoup de personnes grâce à de nombreuses structures
commerciales adaptées à cette demande (coopératives, commerces divers, etc...). Cependant cette augmentation n'est que passagère puisque la fréquentation diminue de près de 14% de 2002 à 2008, avec une légère hausse de 2007 à 2008
d'environ 10%.
Si l'on se base maintenant sur la seconde étude, et sur ce que nous a dit
madame Bourrié lors de notre entretient, il y avait une fréquentation assez stable de l'expo météo depuis la fin des années 80 (d'environ 80 000 personnes par an) et qui a commencé à diminuer dès
2005 (perte de 23% environ de 2005 à 2008). Cette tendance à la baisse arrive donc plus tardivement sur l'exposition que sur les structures d'informations touristiques rurales, mais elle est tout
de même très marquée. On peut donc conclure à une baisse générale de la fréquentation de la station depuis 2005, et de façon plus globale, à celle de la plupart des sites touristiques
ruraux.
II - Pourquoi observe-t-on une si forte diminution de la fréquentation touristique?
Nous avons pu identifier clairement une forte baisse de la fréquentation de l'Aigoual depuis 2005, et plus globalement d'une même
décroissance de la fréquentation des lieux touristiques ruraux de la région. Le tourisme étant comme nous vous l'avons expliqué un atout économique considérable pour toutes les autorités qui s'en
charge (Météo France, la Région du Languedoc Roussillon et le conseil général Gard), il est donc vital qu'il soit entretenu et renouvelé. Ors cette baisse de la fréquentation d'un site qui
a pourtant connu une croissance presque continue depuis ses débuts, montre que cet atout n'est peut-être pas totalement bien exploité depuis quelques années.
Grâce aux informations diverses que nous avons récolté, nous avons mis en avant trois causes principales de ce déclin de la fréquentation du site.
*
Une première difficulté que l'on peut établir est la validité et la qualité des
études qui nous ont été fournies. En effet, il nous a été très difficile d'en obtenir, et celles que nous avons pu avoir sont des études très récentes, qui ne commencent qu'à partir de 1997. De
plus, la première comptabilisation n'est effectuée que sur les mois de juillet et d'août. Enfin, la nature des touristes venant dans la régions, et plus précisément à l'exposition météo, n'est
pas définie. On sait (non pas par études mais par ouï-dire) que les touristes viennent de plus en plus loin et on sait également que le tourisme international concerne surtout l'Europe du Nord.
Mais aucune étude n'est véritablement réalisée pour confirmer ce qui est dit. Il y a donc un certain « vide » dans l'historique de la fréquentation de l'Aigoual, alors que nous
avons vu que l'atout touristique a commencé à être exploité dès la construction et plus particulièrement à partir des années 80. C'est donc un paradoxe, qui pose un problème à la région, puisque
c'est en étudiant la nature des touristes, que l'on peut mieux s'adapter à leurs besoins et à leurs envies et donc mieux les attirer. On peut, face à cela, émettre une hypothèse qui est que
cette commune en particulier n'utilise pas tous les moyens nécessaires pour étudier sa fréquentation, ce qui traduit de façon plus globale un véritable manque d'investissement dans ce domaine de
la part des autorités locales, donnant naissance à un désintérêt touristique pour ce lieux, pas par manque d'attirance mais par manque d'activités nouvelles et de renouvellement des activités
déjà mises en place.
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